Après son départ

Jean-François nous a transmis ces deux textes. Le premier nous avait déjà atteint grâce à Karine, par les commentaires du blog. le second nous a tout aussi aspirés.

"De Sidni, (via Jean François FELDMAN)"

La mort n’est rien..
Je suis simplement passé dans la pièce à côté.
Je suis moi, vous êtes vous,
Ce que j’ai été pour vous, je le suis toujours.
Donnez-moi le nom que vous m’avez toujours donné.
Parlez-moi comme vous l’avez toujours fait.
N’employez pas un ton différent,
Ne prenez pas un air solennel ou triste,
Continuez à rire de ce qui nous faisait rire ensemble,
Souriez, pensez à moi, priez pour moi.
Que mon nom soit prononcé à la maison
Comme il l’a toujours été.
Le fil n’est pas coupé,
Pourquoi serais-je hors de vos pensées
Simplement parce que je suis hors de votre vue ?
Je ne suis pas loin,
Juste de l’autre côté du chemin,
Vous voyez ! tout va bien.

"Je suis debout au bord de la plage.
Un voilier passe dans la brise du matin, et part vers l’océan.
Il est la beauté, il est la vie.
Je le regarde jusqu’à ce qu’il disparaisse à l’horizon.

Quelqu’un dit : "il est parti !"
Parti vers où ?
Parti de mon regard, c’est tout !
Son mât est toujours aussi haut.
Sa coque a toujours la force de porter sa charge humaine.
Sa disparition totale de ma vue est en moi, pas en lui.

Et juste au moment où quelqu’un à côté de moi dit "il est parti", il y en a d’autres qui, le voyant poindre à l’horizon et venir vers eux, s’exclament avec joie : "le voilà !".

                        C’est aussi ça, la mort…

(Poème Indien)

À ceux que j’aime...et ceux qui m’aiment
Quand je ne serai plus là, relâchez-moi, laissez-moi partir,
J’ai tellement de choses à faire et à voir
Ne pleurez pas en pensant à moi,
Soyez reconnaissants pour les belles années,
Je vous ai donné mon amitié,
vous pouvez seulement deviner le bonheur que vous m’avez apporté.

Je vous remercie de l’amour que chacun m’avez démontré,
Maintenant, il est temps de voyager seul.
Pour un court moment vous pouvez avoir de la peine.
La confiance vous apportera réconfort et consolation.
Nous serons séparés pour quelque temps.
Laissez les souvenirs apaiser votre douleur,
Je ne suis pas loin, et la vie continue...
Si vous avez besoin, appelez-moi et je viendrai,
Même si vous ne pouvez me voir ou me toucher, je serai là,
Et si vous écoutez votre coeur, vous éprouverez clairement
La douceur de l’amour que j’apporterai.
Et quand il sera temps pour vous de partir,
Je serai là pour vous accueillir.

Absent de mon corps, présent dans l'inconnu*,
N’allez pas sur ma tombe pour pleurer,
je ne suis pas là, je ne dors pas,
Je suis les mille vents qui soufflent,
Je suis le scintillement
des cristaux de neige,
Je suis la lumière qui traverse
les champs de blé,
Je suis la douce pluie d’automne,
Je suis l’éveil des oiseaux dans le calme du matin,
Je suis l’étoile qui brille dans la nuit,
N'allez pas sur ma tombe pour pleurer,
Je ne suis pas là,
Je ne suis pas mort.

Comments

[Amélie]

Il est certes difficile de suivre le "mode d'emploi" de ces poèmes, de garder le même ton et de ne pas être triste..

Mais il est vrai que j'espère que tu es quelque part Sidni et que tu vois d'où tu es toutes les personnes qui pensent à toi et qui t'aiment...

Tu es un pigeon voyageur comme moi Sidni et j'espère qu'à travers l'expérience des tes amis tu continueras de voyager...

je remercie la famille de Sidni qui envoie ce mail de remerciement pour ceux qui les ont soutenus.

Amélie.